Il y a 100 ans, Roland Garros traversait la Méditerranée, seul, à bord de son monomoteur Morane Saulnier type H. Roland Garros n'a pas encore 25 ans, mais il est déjà un pilote expérimenté. Le 23 septembre 1913 à l'aube, il décolle de l'aérodrome de Fréjus. Son plan de vol consiste à atteindre Tunis en longeant la Corse puis en survolant la Sardaigne. Jusqu'en vue de la Corse tout se déroule normalement, mais soudain un choc, quelque chose a cassé dans le moteur. Contre toute attente et au grand soulagement de l'aviateur, celui-ci continue de tourner ! Quelle mécanique tout de même !
Malgré ses inquiétudes, Garros poursuit en direction de la Sardaigne. Le moteur tient toujours et l'aviateur décide de continuer. Arrivé au-dessus de la mer, il grimpe à plus de 2500m d'altitude et vole en réduisant les gaz aux maximum pour économiser le précieux carburant. Et puis, comme un signe, Garros aperçoit à travers une trouée nuageuse, trois sillages, précédés de trois panaches de fumée. Cette vision le réconforte et lui redonne courage, mais son moteur émet à nouveau d'inquiétants bruits de mécanique prête à rompre à tout moment. Il plonge à travers les nuages en direction de cette présence rassurante. Arrivé à proximité des navires (des torpilleurs) les équipages l'aperçoivent et le saluent. Il ne se sent plus seul. Enfin, les torpilleurs font demi tour et Garros poursuit sa route vers l'Afrique. Il n'atteindra pas Tunis, faute de carburant mais se posera à Bizerte avec seulement 5 litres dans son réservoir.
Pour un récit complet de cet exploit, je vous propose le lien vers cet excellent article sur le site Aerobuzz : La traversée de la Méditerranée par Roland Garros