Fin de l'été 1944. Deux "Republic P-47D Thunderbolt", appartenant à la deuxième Escadrille du Groupe de Chasse 1/4 "Navarre", ont décollé de leur base de Dole-Tavaux pour une mission d'attaque au sol. La machine représentée au premier plan, code tactique 95, est pilotée par le lieutenant Courtray de Pradel. Cet appareil fut détruit en janvier 1945, suite à une panne. L'Armée de l'Air utilisa 446 (ou 447 selon les sources) exemplaires du Thunderbolt, à partir de 1943. Il poursuivit sa "carrière", au sein de l'Armée de l'Air, jusqu'en 1960, en Indochine et en Algérie.
Eclipsé dans son rôle de chasseur "pur" par le "P-51 Mustang", cette imposante et extrêmement robuste machine, se vit confier les missions d'appui-feu des troupes au sol et de destruction d'objectifs terrestres. Il était redouté par les troupes au sol (avec son homologue britannique le "Hawker Typhoon") mais aussi par les pilotes de la Luftwaffe, qui l'avaient surnommé "Trunkenbolt" (terme n'ayant aucun sens particulier). Equipé d'un puissant moteur de 2300 CV, ses performances lui permettaient de distancer, en piqué ou grâce à sa vitesse ascensionnelle, les "Me 109" et "FW 190" allemands en service à la même époque.
Sources :
Wing Master hors-série n°3 - "L'aviation française au combat"
et diverses